Les radiations d'Alexander Gurwitsch
L'histoire scientifique moderne de ces rayonnements commence en 1922 avec un biologiste russe, Alexander Gurwitsch (1874 - 1954). Il observe des cellules d'une tige d'ognon au stade de leur division en deux cellules-filles, selon le processus habituel de croissance des organismes, processus appelé mitose par les biologistes. Or il constate que cette division est plus intense si la tige est placée à proximité d'un autre plant d'ognon. Il doit donc exister une sorte de rayonnement émis par le plant et reçu par l'autre, qu'il nomme radiation mitogénétique.
Afin de vérifier cette hypothèse, il cherche à déterminer la nature de cette radiation. Il effectue alors de nombreuses expériences et interpose des écrans divers entre les plants d'ognons. Il observe que la multiplication cellulaire s'arrête si on interpose une lame de verre. Par contre, avec une lame de quartz, elle continue. Il en déduit que la longueur d'onde de la radiation se situe dans le domaine de l'ultraviolet (de l'ordre de 260 nm), qui est arrêté par le verre mais pas par le quartz.
Il en conclut que les cellules d'ognons émettent un rayonnement ultraviolet qui déclenche la multiplication cellulaire. Ce rayonnement est de très faible intensité, difficilement détectable avec les appareils de l'époque. Mais ses expériences ont été confirmées par la suite dans les laboratoires Siemens à Berlin par T. Reiter et Dennis Gabor, prix Nobel de physique en 1971.
Le rayonnement ultraviolet est un rayonnement électromagnétique dont les fréquences sont supérieures au violet de la lumière visible. Les ondes électromagnétiques en général peuvent aussi être décrites sous forme de particules de lumière, les photons . Comme les photons des ognons proviennent d'un organisme biologique, ils ont par la suite été nommés biophotons par F.A. Popp.